Le parcours atypique d’un citoyen Voreppin

Voreppin depuis 2002, je ne me suis pourtant intéressé à la politique locale qu’à partir des municipales 2008.

La violence de certains tracts m’avait alors poussé hors de mon sofa et j’avais assisté aux trois réunions publiques données par les candidats entre les deux tours.

J’y ai découvert que la politique locale n’avait rien à voir avec la politique nationale, que lors de ces réunions et aux nombreux conseils municipaux qui ont suivi,nos élus étaient proches de nos attentes pratiques, réellement intéressés, chacun avec sa sensibilité, de faire au mieux pour notre commune. Que la mécanique de démocratie locale fonctionnait bien mais qu’il lui manque un élément primordial, son essence : l’intérêt de ses citoyens.

Vous n’imaginez pas le pouvoir potentiel que vous avez en tant que citoyen. Sur les sujets qui font débat en conseil municipal, chaque groupe étaye son argumentaire sur ce qu’il estime être votre avis. L’intérêt général de la population Voreppine est sans cesse estimé, calibré, interpolé. L’objectif consensuel étant de répondre au bien commun, tout rassemblement citoyen a un poids primordial dans la balance des décisions, pour peu qu’il soit constructif.

Le long apprentissage des enjeux communaux

Quelques années passées sur les bancs du public aux conseils municipaux m’ont montré le fossé entre nos attentes citoyennes (la route qui passe devant chez moi devrait être refaite !, mon terrain va-t-il devenir constructible ?, …) et les enjeux à l’échelle de la commune (Comment s’adapter à une perte de ressource d’un million d’euros annuels ?, comment réduire le prix du foncier à Voreppe pour permettre à des jeunes de s’installer ?,…) et petit à petit, j’ai jugé que je me devais, en tant que citoyen éclairé, de contribuer à diffuser ces enjeux, les projets discutés, les débats en cours. C’est ce qui a causé la naissance de ce site fin 2008.

Voreppe / Polis

Ce qui, à mon sens, pollue le débat et éloigne les citoyens de la démocratie sont les petits mensonges, les promesses qu’on ne tiendra pas, les simplifications outrancières, les petites phrases assassines. Je ne me résous pas (plus) à la simplification du “tous pourris”.

La création de ce site est liée à ce constat. Vorepolis a vocation à faciliter l’accès des citoyens de Voreppe au fond du débat réel de la commune. Loin des petites phrases assassines et simplificatrices qui permettent de surfer facilement sur le mécontentement populaire, les articles tentent d’apporter un éclairage différent, objectif, sur les enjeux réels et dénoncer tout ce qui pollue le débat.

Dès lors qu’on assiste un peu au débat public, la lumière se fait très vite sur le fond des choses. On constate que malgré leurs passes-d’armes régulières dans les colonnes de Voreppe Emoi, leurs radicalisations durant les campagnes municipales, majorité et opposition ont une idée assez consensuelle de l’avenir global de Voreppe[1], même si les méthodes pour y parvenir divergent parfois de manière importante[2]

Observateur attentif de la vie politique locale, je suis souvent étonné, parfois choqué de voir les positions publiques de certains en contradiction avec leurs actes et positions lors des conseils municipaux.

L’auteur est-il proche d’un des courants politiques Voreppins ?

Oui et non.

J’ai des amis de plus en plus nombreux au sein de Voreppe Avenir, la liste “du centre à gauche” de Jean Duchamp. Lors d’une réunion publique M. Duchamp m’a qualifié de Soutien Lointain et je pense que c’est une étiquette qui me va assez bien. Je ne peux être qualifié de partisan de Voreppe Avenir, je n’étais pas sur leur liste de soutien mais, en tant qu’observateur et commentateur de la campagne, mes questions, mes recherches et mes articles ont pu modestement peser de leur côté, j’y reviens plus bas.

Au cours de mon observation attentive de 2008 à 2014, j’ai apprécié l’engagement des membre de Voreppe Avenir, leur impressionnant travail sur le fond des choses. Un travail souvent invisible, qui n’ouvre aucun droit à un bénéfice de popularité mais qui est ce dont Voreppe a, à mon sens, le plus besoin. J’ai été impressionné par leur indéfectible idéal du bien commun (presque un idéalisme), qui les a poussé à engager et soutenir des réformes, mêmes lorsqu’elles étaient (localement ?) impopulaires. En tant qu’observateur, j’ai énormément apprécié la qualité du débat avec eux, leur honnêteté, leur rigueur, le fait qu’ils acceptent la critique, ouvrent le débat au public, facilitent matériellement l’action de l’opposition, le fait qu’ils fassent confiance à l’intelligence des citoyens pour trier le vrai du faux.

Ce respect a nécessairement un impact sur ma partialité et pourtant je m’applique à rester le plus objectif possible.

Ce respect ne se limite pas à Voreppe Avenir et j’en ai énormément pour l’engagement de l’ensemble de nos conseillers municipaux, quelles que soient leurs tendances politique. Ces femmes et hommes s’engagent et travaillent pour le bien Voreppe, merci à chacun d’eux de faire ce dont je n’ai pas le courage ni la disponibilité.

L’auteur impartial ? Et la campagne municipale 2014 alors ?

Cette question est légitime étant donnée la série d’articles que j’ai écrits lors de ce moment fort de la démocratie locale. Ces articles penchent nettement d’un côté comme vous avez dû vous en rendre compte mais je voudrais redire que ce qui est condamné ici n’est pas une liste ou l’autre mais simplement le discours, les simplifications, les incohérences. Le but n’était pas de condamner une liste, ni d’en privilégier une autre mais d’éclairer la communication toxique, celle qui éloigne les citoyens de la vie politique, celle que, personnellement, je condamne (et dénonce).

Je vous assure avoir appliqué la même démarche aux communications de Voreppe Avenir sans cependant trouver de faille réelle dans leur communication de campagne[3]. J’ai cependant fait part des quelques divergences d’opinions avec eux dans mes articles.

Enfin, je souhaiterais, solennellement, déclarer que jamais je n’ai écrit un article à la demande de l’une ou l’autre des listes en présence. On m’a parfois au cours de cette campagne, rapporté des informations intéressantes et utiles mais non vérifiables par mes lecteurs et j’ai choisi de les ignorer. Puisque je fais appel à votre discernement et que je vous engage depuis les premiers jours à douter de moi, la seule ligne éditoriale viable que j’impose pour ce site repose sur des références accessibles directement sur internet et que je m’efforce de rendre disponibles le plus simplement possible en fin d’article.

Pourquoi ne pas donner directement mon nom, sinon par lâcheté ?

Pour la plupart d’entre-vous, mon nom ne vous dirait rien. Vous connaissez peut-être ma famille, dont mes articles ne reflètent pas nécessairement l’opinion et je souhaite les préserver. Vous me connaissez peut-être, vous m’appréciez ou pas et je ne voudrais pas que ce sentiment prenne immédiatement le pas sur ce que vous pensez des informations de mes articles (en tout cas en première lecture), pour garantir votre objectivité par rapport aux informations elles-mêmes.

Mon nom n’est cependant pas secret, vous le découvrirez en suivant un jeu de piste sur internet ou vous pouvez plus simplement le demander à nos élus, qui, j’en suis certain, tous, me connaissent[4].

Pour aller plus loin

Doutez de moi

Notes

[1] Ce passage fait débat et je voudrais l’éclairer : par orientation consensuelle j’entends accueillir de nouveaux Voreppins, être proche de la CAPV plutôt que de la métro, ne pas augmenter les impôts locaux,…

[2] Ce qui est très certainement un euphémisme malheureux pour les gens qui portent ces valeurs. Les “méthodes” telles que je les mentionne représentent en pratique des politiques fondamentalement différentes.

[3] Mais ne me croyez pas sur parole et vérifiez !

[4] Elu, mon ami, si ce n’est pas le cas, rapproche toi de moi via les commentaires et je te recontacterai au plus vite afin de dissiper ce voile d’ombre.