L’abstention est en net recul

De 2008 à 2014 l’abstention passe de 33,23% à 32,66% (+0,6% de participation). Cette participation massive montre l’intérêt croissant des Voreppins pour les affaires publiques et leur implication dans la vie citoyenne !

En fait non.

Lors de l’élection 2014, trois personnes de plus ont voté sur l’ensemble de Voreppe (4604 à 4607), un vote relativement stable par rapport aux élections municipales précédentes donc.

Si on regarde de plus près, l’abstention régresse à la faveur de la réduction du nombre d’inscrits sur les listes électorales (abstention -57 voix, Inscrits -54 voix). Ceci pourrait donc s’expliquer par le fait que les personnes qui n’ont pas voté en 2008 ne sont tout simplement plus inscrites en 2014.

Evolution de l'abstention aux municipales entre 2008 et 2014

Une victoire franche, mais pas nécessairement un désaveu de l’équipe sortante

Avec un écart de 325 voix (plus de 7% des suffrages), la victoire de Luc Rémond est entière et incontestable.

D’aucun concluront à un désaveu de l’équipe sortante et pourtant…

A bien y regarder, l’équipe Duchamp progresse de 0,9% par rapport à son score de 2008 (45,4% à 46,3%).

A y regarder d’encore plus près, cette progression n’est que très modérément due à un gain de voix (+10 électeurs en faveur de Voreppe Avenir sur la période) mais beaucoup plus à une érosion du vote de son concurrent qui perd lui 72 électeurs entre les deux municipales.

Une érosion du vote “de droite” au profit… du vote blanc

On l’a vu plus haut, le nombre de votant est stable et la croissance de Voreppe Avenir est limitée, où donc sont partis les 72 électeurs qui ont décidé de ne pas accorder leurs voix à Voreppe 2014 ?

Le vote “blancs et nuls” progresse de 65 voix pendant cette période, passant de 1,9% à 4,4% et suffirait à expliquer le reste de l’érosion des voix qui étaient exprimées “à droite” lors des dernières municipales.

Evolution du vote gauche et droite entre 2014 et 2008

Références de ces données

Limites de l’analyse

Je vous mets en garde une nouvelle fois : ne me croyez pas sur parole et doutez de moi. Les chiffres d’évolutions cités ci-dessus sont à prendre avec des pincettes pour les raisons suivantes :

  • Le contexte électoral national n’est pas le même.
  • Les maires en place bénéficient souvent d’une confiance a priori : la “prime au sortant”.
  • Les listes électorales ont beaucoup évolué au cours de ces six ans
  • Ceci reflète le vote Voreppin au global, une analyse par quartiers pourrait donner un éclairage différent.
  • Les évolutions citées plus haut mettent dans le même groupe les électeurs des listes Mathé, Thilliez et Naegelen et les comparent à la liste de Duchamp.
  • Je ne suis pas connu pour être un fin analyste politique ;)

Dépouillement du scrutin des municipales 2014 à la mairie

Pour aller plus loin